11/15/2016

Macnamara International Ground Ops Breakroom


 كيان على قيد الأختفا
مقالة ريس:
... بعد سنة واحدة مذا تبقي من البتكلان في غد قتل 13 نوفمبر 2015 يعلنون الكثيرون ان لاشسء يغير تريقة حياتهم    


9 novembre 2016: CHARLIE HEBDO No 1268
l'ÉDITO de RISS
ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION
Un an après, que reste-t-il du Bataclan? Au lendemain de la tuerie du I3 novembre 20I5, de nombreuses voix proclamèrent que rien ne ferait chan­ger leur mode de vie. Un an après, cette phrase s'est faite plus rare car, en
réalité, notre mode de vie a bel et bien changé. On a appris à regarder autour de nous dans la rue, à signaler les colis suspects, à mémoriser les visages des types louches et, pendant les concerts, à repérer où se trouvent les issues de secours. Au cas où.
Le Bataclan va rouvrir ses portes. Comme Charlie Hebdo quelques semaines après le 7 janvier, il fallait continuer coûte que coûte pour ne rien céder aux fascistes qui voulaient nous faire baisser la tête.
Mais ces attentats ont causé d'autres dégâts, ailleurs que dans une salle de spec­tacle ou dans un journal. Il existe un endroit ravagé par le terrorisme et auquel ne pense pas tout de suite le grand public: le petit monde des intellectuels. Les victimes de cette guerre des idées rïont été ni enterrées ni amputées, mais insultées, discré­ditées, injuriées. Depuis bientôt deux ans, les débats autour du terrorisme islamiste couvent une violence et une haine de plus en plus palpables.
Dès le 23 janvier 20I5, sur le plateau de Canal-e, Edwy Plenel déclarait: «Je ne pense pas que, dans le de'bat public, on puisse tout prendre li la rigolade. Les caricaturistes, je les défends,je les soutiens, mais la haine ne peut avoir l'excuse de l'humour, et la moquerie est condamnable si elle s'attaque à des gens, à des identités.» Le coup d'envoi était donné pour discréditer les victimes de Charlie Hebdo et les rendre responsables de leur sort pour avoir. publié les fameuses caricatures. Il a. fallu ensuite subir les élucubrations d'Emmanuel Todd, qui diffamait les manifestants du II janvier en les traitant de zorn­bies réacs, cathos et blancs. Mais après le Bataclan, d'autres explications furent bri-
colées pour rendre illisibles les vraies causes des attentats. Les terroristes devenaient de pauvres bougres en perdition dans une société capitaliste de mâles blancs, dominants, néocolonialistes. Puis ce fut l'explication psychiatrique selon laquelle ils allaient pas bien dans leur tête. Tous les six mois, une nouvelle théorie aussi filandreuse que les précédentes sortait sur le marché afin d'entretenir la diversion comme celle de la radicalité qui aurait.revêtu les habits de l'islam pour exprimer une. violence
fondamentale et légitime, présente à chaque génération. N'importe qui peut imaginer
. l'explication qui lui plaît, elle ne sera ni plus farfelue ni moins malhonnête que tout ce qui a été écrit par ces escrocs depuis deux ans. Car on a le droit d'écrire ce qu'on veut sur les attentats, et même de se tromper. Mais quand. au bout de deux ans, on continue d'entendre ce Charabia de diseuses de bonne aventure, on est enclin à être moins "indulgent. La vérité inavouable, c'est que, un an après le Bataclan, ceux qui continuent de trouver des explications qui sont en réalité des excuses ne sont pas si mécontents que ça de voir atteint l'objectif des attentats, qui était de déstabiliser la société française. Derrière les larmes de crocodile, les condamnations de façade, les tueurs suscitent l'admiration chez ces intellos-collabos, car ils ont eu le courage de tuer des dessinateurs et des journalistes qu'ils méprisaient, d'assassiner des policiers instruments de la répression «qui le méritaient», de massacrer pendant un concert des spectateurs-consuméristes-moutonniers, d'écraser des badauds trop chauvins qui auraient pas dû venir regarder le feu d'artifice de la fête nationale, ou d'égorger un vieux curé pourvoyeur de valeurs encore trop chrétiennes. Comme pour Charlie Hebdo, accusé d'avoir été l'artisan de son malheur, ces idéologues pensent que les victimes de tous ces attentats méritaient quand même un peu ce qui leur est arrivé.
Contrairement à une idée reçue, la France n'est pas un pays de tradition chrétienne. La France est un pays de tradition collabo. Les collabos les plus infâmes se trouvent toujours dans les rangs des intellectuels. Ce sont les pires, car ils sont outillés mieux que quiconque pour comprendre les ressorts cachés de l'arbitraire et agissent au contraire pour les rendre obscurs et encore plus difficiles à combattre. Les deux années qui viennent de s'écouler nous ont fait redécouvrir l'odeur écœurante qui a empuanti la France de 1940 à I944. I.:odeur de la lâcheté, de l'opportunisme, du retournement de vestes et de la collaboration avec la terreur.
La décomposition idéologique de la gauche rïaura pas été causée uniquement par les hommes politiques, comme il e~t de bon ton de le claironner à rapproche de cette année électorale. Une partie de la gauche intellectuelle y a joué un rôle peut-être encore plus grand pour assiéger la laïcité, et en même temps étouffer toute critique
contre le religieux et l'islam.           .
Gardons le plus drôle pour la fin et écoutons Michel Serres: «Regardons les chiffres et les statistiques en face: ·le terrorisme est la dernière cause de mortalité dans le monde. Les homicides sont en régression. Le tabac, les accidents devoiture ou même les crimes liés li la liberté du port d'armes tuent bien plus que le terrorisme. Les citoyens contemporains ont une chance sur 10 million« de mourir du terrorisme, alors qu'ils ont une chance sur 7°0000 d'être tués par la chute d'un astërotde!» A ce rythme-là, statistiquement, l'intellectuel francais de gauche a 1 milliard de fois plus de chances de disparaitre de la surface de la Terre que les ragondins et les cancrelats.

La France

est 
de tradi-
tion collabo   

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