12/22/2016

Fishawi, Jeddah (Just a bit north of Souk al-Alawi)

Look how the exporters, as late as 2004, didn't bother putting Arabic on their labels.  Most pharmacists in Jeddah are cultivated Egyptians, and know French and English. 
Ever since discovering this excellent cream for athletes foot, (mycose, en francais), I search the world for it.  It is from Germany.

12/13/2016

Le Procope, Paris Métro. Odéon

"A la mort de Benjamin Franklin en 1790, le Procope est décoré comme un temple païen." Mâcha Serv écrivant sur "Les Cafés Littéraires" de Gérard-Georges Lemaire dans le Monde des Livres vendredi le 9 décembre, 2016 

12/10/2016

Fishawi, Jeddah: les cafés littéraires

Tres a propos de mon blog, cette commentaire d'un livre dans "Le Monde des Livres 9 décembre 2016

قهاوي مشحور من زمان وليشت موجودة الان:
Cabaret de la Pomme de pin (Villon, Moliere, Racine et Boileau y etaient)
The Mermaid Club (Shakespeare, Charles Cotton, et Ben Johnson y etaient, detruit dans feu de1666)
Le Momus, "ou fut invente la boheme du 19ieme siecle
قهاوي مشهورة و لسى موجودة:
Le Pilvax, Budapest
Caffe Florian, Venezia
Cafe Pombo, Madrid
Cafe Central, Vienna
La Brasileira, Lisbonne

MACHA SÉRY
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 ' Cétaient. des conclaves et des confréries, des bouillons de culture et des parlements. «Les cafés ont eu pour voca­
tion d'être à la fois un salon et une acadé­mie, et quelles que soient la latitude et la longitude, un conservatoire et un cabinet ministériel réel ou fantomatique ii, rap­pelle Gérard-Georges Lemaire, qui signe une somme abondamment illustrée, Les Cafés littéraires - formule entendue au sens large, en fait sur les débits de bois­sons, y compris les cabarets, où s'est jouée l'histoire des idées en Orient et en Occident.
Liés à la découverte du breuvage du même nom, nés en Arabie; considérés comme des «écoles du savoir ii sous l'Em­pire ottoman, les cafés sont apparus en Europe au XVIIe siècle. De Paris à Lon­dres, de Moscou à Cracovie, certains sont entrés dans la légende pour avoir abrité artistes et intellectuels. Du Caffè Florian de Venise au Café Pombo de Madrid, du Café Central de Vienne à lA Brasileira de Lisbonne, l'historien brosse des saynètes d'époque et multiplie les anecdotes gla­nées au cours d'une vie de recherches.
Commissaire de nombreuses exposi­tions et d'aussi nombreux ouvrages sur le sujet depuis trois décennies, il écrit à la manière d'un mémorialiste doublé d'un chroniqueur contemporain. Il rappelle les préjugés qui ont entaché la naissance de ces établissements - le café, boisson excitante, néfaste, au point que, pour en corriger la réputation, le philosophe an­glais Francis Bacon (1561-1626) rédigea un opuscule en prescrivant la consomma­tion pour soigner les alcooliques. Passé ce combat contre la Faculté, les annales fourmillent d'exemples qui montrent combien le café - comme lieu - est un la­boratoire d'idées, qu'il s'agisse du caba­ret de la Pomme de pin, dont Villon, Mo­lière, Racine et Boileau furent les fami­liers, ou du Mermaid Club, le premier « coffee society» de Londres que fré­quentèrent, notamment, Shakespeare, Charles Cotton, Ben Jonson, et qui fut dé­truit lors du grand incendie de 1666.
Danton et Marat au Procope
Le Momus - où s'est inventée là bohème parisienne au XIXe siècle - a, lui aussi, dis­paru. Le Procope, fondé en 1686, en revan­che, est toujours là, rue de l'Ancienne­Comédie. Son-atmosphère paraît aujour­d'hui bien plus feutrée qu'en 1789, quand Danton y haranguait les foules en compa­gnie de Marat. «La Révolution naissante y a ses rites et mêmes ses cérémonies. Tous les soirs, sur le coup de 9 heures, on allume unfeu de joie devant la porte avec les ga­zettes modérées. ii A la mort de Benjamin Franklin, en 1790, le Procope est décoré comme un temple païen.
«Les cafés parisiens se dis tin uent des
LA GRANDE ARMOIRE
Une tournée joliment documentée des cafés oùse refaisait le monde, du XVIIe au XIXe siècle
Du café et des idées
tion des nouvelles et la confrontation des opinions contraires y sont prédominantes sur la poésie et la musique, qui ny ont guère d'espace ii, souligne Gérard-Geor­ges Lemaire qui, au fil des pages, voyagé autant dans les pays que dans les livres. «Les cafés ont un drapeau, enchérissent les fréres Goncourt, et l'on juge de l'opi­nion d'un homme à Paris par le café dont il est habitué. ii D'où les querelles de clo­cher ou de comptoir.
Au Pilvax. '
surrectionnel qui aboutit à la proclama­tion de l'indépendance de la Hongrie le 15 mars 1848. C'est aussi dans un mo­deste établissement de Prague qu'est dé­crétée, en 1911, la Sécession menée par un groupe d'artistes figuratifs en rupture de ban avec IArt nouveau.
Par où l'on voit que l'esprit infuse idéa­lement dans le marc du café. _
LES CAFÉS LITTÉRAIRES,

C

12/02/2016

From my appartment --other news...Charlie Hebdo in German!

Below is a jpg. of part of a report "POUR QUI FAIT-IL BON VIVRE EN ALLEMAGNE?" in the Nov. 30 French issue, on Germany, and, surprise, surprise, the first, I think, of what will be a Charlie Hebdo in German, with the translations in German, and beginning December 1.
POUR QUI FAIT-IL BON VIVRE EN ALLEMAGNE?
 WIE LEBT MAN GLUCKLICH IN DEUTSCHLAND?

11/25/2016

Shati' Tea and Falafel Shop, Gaza

While some Israeli Facebook pages--according to the newspaper, Le Monde--blame a so-called Palestinian "intifada of flames for  the recent devastating forest fires taking place far to the north of Shati' Tea and Falafel Shop, blaming Palestininian-Israeli Arabes in Nazareth and Haïfa' let's focus--as my Saudi students of English used to say--on more interesting culture...Gabriele D'Annuzio

Interesting read in Le Figaro Litteraire jeudi 24 novembre, 2016
http://www.lefigaro.fr/livres/2016/11/24/03005-20161124ARTFIG00048-gabriele-d-annunzio-l-homme-qui-inspira-malraux.php


L'homme qui inspira Malraux
L'essayiste italien montre ce que l'auteur
de «La Condition humaine» doit à Gabriele D'Annunzio.
PAR MAURIZIO SERRA
Écrivain et diplomate italien, Mau­rizio Serra est l'auteur de sept li­vn s, dont des biographies de Cur­zio Malaparte et Italo Svevo. En

, 2008, il a publié à La Table Ronde une passionnante étude intitulée Les Frères séparés. Drieu La Rochel­le, Aragon, Malraux face à l'Histoi­re. Alors qu'il prépare une biogra­phie de Gabriele D'Annunzio, nous lui avons demandé d'évoquer la place qu'occupa l'écrivain italien dans la vie de Malraux.

LE JEUNE MALRAUX s'est attaqué à son aîné Ga­briele D'Annunzio (1863- 1938) avec la même éner­gie qu'il employa à piller
les temples khmers. Cela aurait ré­joui l'intéressé, qui adorait ces em­prunts entre confrères sachant «voler» (dans les deux sens du ter­me!) à la même altitude, et qui était lui-même un plagiaire sériel, animé par une force, un élan, un amour in­tarissable du lyrisme universel, qui lui faisaient «d' annWlZianiser » tout ce qu'il touchait: du Bhagavad-Gita à Catulle, Dante et Victor Hugo, jus­qu'aux lettres dictées au front par ses frères inconnus des tranchées.

Celui qui annonçait à Clara: «Je finirai bien par être D'Annunzio! » a largement tenu son pari. Ne lisant -pas Iatangne de sorrrnotlêle, malgr une grand-mère italienne, il s'est basé sur les traductions qu'André Doderet, auteur non inoubliable de Sérénade sanglante et À quoi rêvent les vieilles filles?, avait honnête­ment fournies dans les années 1920, sous la direction du maître, des chefs-d'œuvre de D'Annunzio en­tre l'exil français (1910-1915) et la guerre: Contemplation de la mort, La Léda sans çygne, Envoi à la Fran­ce, La Torche sous le boisseau. Et, bien entendu, Nocturne, le journal de la perte de son œil droit (pour fait de guerre) et de sa cécité provi­soire, dont nous retrouverons le ton abrupt et élégiaque jusque dans Le Miroir des limbes. En revanche, dans L'Espoir il a repris la descrip­tion des funérailles de l'aviateur sur la colline, à la fin de Forse che sifor­se che no (191O),le dernier roman de. D'Annunzio, officiellement traduit par une Donatella Cross qui était une de ses innombrables maîtres­ses, Nathalie de Goloubeff, en fait par l'auteur lui-même assisté de l'écrivain Charles Müller, mort pour la France en 1914.

Se sont-ils connus? Selon Philip­pe Juillan, auteur dans les an­nées 1970 d'une biographie très in­ventive du poète, Malraux lui déclara qu'il fut convié au début de la Grande Guerre à une réunion dans un hôtel des Champs- Élysées.
D'Annunzio était là « en uniforme», alors qu'il ne s'engagera volontaire, à cinquante-deux ans, qu'à son re­tour en Italie (en 1915). André avait­alors moins de quatorze ans.

À peine plus âgé, quarante ans plus tôt, Gabriele avait publié son premier recueil de (mauvais) poè­mes. Malheureusement, il ne reste aucune trace de cette rencontre prémonitoire dans les carnets d'an­nunziens, qui sont très détaillés à cette époque, à commencer par ses entrevues avec Montesquiou, Bar­rès et Debussy. Il empile les boîtes de sardines, de crainte que les bou­chers lui servent du rat dans le Paris assiégé de 1914, comme en 1870. Il . cherche à mettre à l'abri son chenil de lévriers de course, dont deux ou trois finiront à Philippe Pétain, qui allait prendre sa retraite. Au géné­ral Gallieni d'origine lombarde qui lui parle en patois milanais (trois mots, n'exagérons pas), il répond: «Je donnerais tous mes livres pour agir comme vous! » Il va se recueillir sur la sépulture de Péguy, qui avait éreinté son décadentisme dans les Cahiers de la Quinzaine, quelques jours avant que le traducteur alle­mand du poète français, le symbo­liste Ernst Stadler, tombe à son tour au champ d'honneur. «Hideuse Europe, qui détruit tes meilleurs
                       

"Ne lisant pas la langue

de son modèle, Malraux

s'est basé sur les traductions qu'André Doderet avait fournies dans les années 1920 des chefs d'œuvre
de D'Annunzio"
MAURIZIO SERRA
JEAN-CHRISTOPHE MARMARA/LE FIGARO

fils ... » N'est-ce pas actuel? Dans les salons du Faubourg Saint-Ger­main et chez Anne de Noailles, il manque à plusieurs reprises l'occa­sion de croiser Proust qu'il ne com­prendra jamais (à quoi bon recher­cherle temps s'il est perdu? C'est vivre qu'il faut...): une fois c'est l'asthme de l'un, la suivante un rendez-vous galant de l'autre. Bref, a-t-il rencontré également ce Ma­lraux en culottes courtes? Pourquoi pas, après tout? Tout est possible à l'homme qui ira pérorer la cause de Dimitrov, l'instigateur présumé de l'incendie du Reichstag, auprès d'un Goebbels qui ne s'en est même pas rendu compte, et recueillera les confidences de Staline, qu'il a vu seulement de loin sur la place Rou­ge; sans oublier ses entretiens avec Mao, qui occupent des pages et des
pages des Antimémoires, l'équiva­lent d'une petite demi-heure, temps de la traduction compris, se­lon le compte rendu officiel.
Et puis, bien sûr, l'aviation est le nouveau mythe qui les unira. Sans avoir passé son brevet de pilote (il n'a même pas son permis de conduire), D'Annunzio, obsédé par la vitesse, saluant «le vent rapide de la modernité», plane sur tous les fronts de guerre et y risque vingt fois sa vie. Il est observateur au dé­but du conflit, commandant, trois ans plus tard, d'une escadrille de chasse à laquelle il donne le nom vénitien de «La Serenissima». Le commandant de l'Escadrille Espana s'en souviendra-t-il? On y trouve des casse-cous, dont la moitié s'im­moleront au combat et les autres

, chercheront la meilleure façon de périr après, dans des raids farami­neux Paris-Rio ou Rome- Tokyo, ou encore dans le «Noël de sang» 1920, qui, à Fiume, opposera les lé­gionnaires d'annunziens à l'armée régulière italienne. Les survivants se retrouveront, fascistes ou résis­tants, dans la nouvelle guerre mon­diale. D'Annunzio, mort et embau­mé entre-temps, fils malgré tout de l'Europe libérale du XIXe siècle, aurait eu du mal à concevoir Aus­chwitz et le Goulag. Son cadet était mieux équipé pour le faire.

Dans la solitude carcérale du Vit­toriale, son palais de dix-sept ans d adieux sur le lac de Garde (1921- 1938), le poète ex-condottiere s'ex­clame encore à l'adresse de sa se­conde patrie, qui l'a tant déçu: «Vive la France, quand même et malgré tout!» D'Annunzio, qui dé­daigne ses contemporains, lira pourtant attentivement La Condi­tion humaine, que l'auteur ou l'édi­teur lui feront parvenir peu après sa parution. Mais l'époque est désor­mais lointaine, il fut un auteur choyé par ses pairs français. L'inep­te amalgame avec ce fascisme qu'il déteste, tout en s'inclinant à son emprise, l'a éloigné à jama'is de la Ville Lumière, où il ne remettra plus les pieds. Il ne gardera comme lien que les hommages onctueux de Va­léry (qui le moque, derrière son dos, dans les milieux de la NRF) ,la dévo­tion de l'insurgé Suarès ou celle de Montherlant, qui lui doit un titre (Le paradis à l'ombre des épées) et une autre belle ration d'emprunts, du Songe à La Reine morte et Malatesta.

Je n'ai trouvé aucune mention explicite de D'Annunzio dans le Malraux de la maturité, ce qui a autorisé la plupart des exégètes à oublier, comme lui, qu'Il-fut l'un de ses précurseurs. Prudence de mi­nistre? Ils eurent, J'un et l'autre, leur (non nfisérable) petit tas de se­crets, mais également une vie bien remplie et une œuvre qui restera. C'est ce qui compte .•

L

11/15/2016

Macnamara International Ground Ops Breakroom


 كيان على قيد الأختفا
مقالة ريس:
... بعد سنة واحدة مذا تبقي من البتكلان في غد قتل 13 نوفمبر 2015 يعلنون الكثيرون ان لاشسء يغير تريقة حياتهم    


9 novembre 2016: CHARLIE HEBDO No 1268
l'ÉDITO de RISS
ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION
Un an après, que reste-t-il du Bataclan? Au lendemain de la tuerie du I3 novembre 20I5, de nombreuses voix proclamèrent que rien ne ferait chan­ger leur mode de vie. Un an après, cette phrase s'est faite plus rare car, en
réalité, notre mode de vie a bel et bien changé. On a appris à regarder autour de nous dans la rue, à signaler les colis suspects, à mémoriser les visages des types louches et, pendant les concerts, à repérer où se trouvent les issues de secours. Au cas où.
Le Bataclan va rouvrir ses portes. Comme Charlie Hebdo quelques semaines après le 7 janvier, il fallait continuer coûte que coûte pour ne rien céder aux fascistes qui voulaient nous faire baisser la tête.
Mais ces attentats ont causé d'autres dégâts, ailleurs que dans une salle de spec­tacle ou dans un journal. Il existe un endroit ravagé par le terrorisme et auquel ne pense pas tout de suite le grand public: le petit monde des intellectuels. Les victimes de cette guerre des idées rïont été ni enterrées ni amputées, mais insultées, discré­ditées, injuriées. Depuis bientôt deux ans, les débats autour du terrorisme islamiste couvent une violence et une haine de plus en plus palpables.
Dès le 23 janvier 20I5, sur le plateau de Canal-e, Edwy Plenel déclarait: «Je ne pense pas que, dans le de'bat public, on puisse tout prendre li la rigolade. Les caricaturistes, je les défends,je les soutiens, mais la haine ne peut avoir l'excuse de l'humour, et la moquerie est condamnable si elle s'attaque à des gens, à des identités.» Le coup d'envoi était donné pour discréditer les victimes de Charlie Hebdo et les rendre responsables de leur sort pour avoir. publié les fameuses caricatures. Il a. fallu ensuite subir les élucubrations d'Emmanuel Todd, qui diffamait les manifestants du II janvier en les traitant de zorn­bies réacs, cathos et blancs. Mais après le Bataclan, d'autres explications furent bri-
colées pour rendre illisibles les vraies causes des attentats. Les terroristes devenaient de pauvres bougres en perdition dans une société capitaliste de mâles blancs, dominants, néocolonialistes. Puis ce fut l'explication psychiatrique selon laquelle ils allaient pas bien dans leur tête. Tous les six mois, une nouvelle théorie aussi filandreuse que les précédentes sortait sur le marché afin d'entretenir la diversion comme celle de la radicalité qui aurait.revêtu les habits de l'islam pour exprimer une. violence
fondamentale et légitime, présente à chaque génération. N'importe qui peut imaginer
. l'explication qui lui plaît, elle ne sera ni plus farfelue ni moins malhonnête que tout ce qui a été écrit par ces escrocs depuis deux ans. Car on a le droit d'écrire ce qu'on veut sur les attentats, et même de se tromper. Mais quand. au bout de deux ans, on continue d'entendre ce Charabia de diseuses de bonne aventure, on est enclin à être moins "indulgent. La vérité inavouable, c'est que, un an après le Bataclan, ceux qui continuent de trouver des explications qui sont en réalité des excuses ne sont pas si mécontents que ça de voir atteint l'objectif des attentats, qui était de déstabiliser la société française. Derrière les larmes de crocodile, les condamnations de façade, les tueurs suscitent l'admiration chez ces intellos-collabos, car ils ont eu le courage de tuer des dessinateurs et des journalistes qu'ils méprisaient, d'assassiner des policiers instruments de la répression «qui le méritaient», de massacrer pendant un concert des spectateurs-consuméristes-moutonniers, d'écraser des badauds trop chauvins qui auraient pas dû venir regarder le feu d'artifice de la fête nationale, ou d'égorger un vieux curé pourvoyeur de valeurs encore trop chrétiennes. Comme pour Charlie Hebdo, accusé d'avoir été l'artisan de son malheur, ces idéologues pensent que les victimes de tous ces attentats méritaient quand même un peu ce qui leur est arrivé.
Contrairement à une idée reçue, la France n'est pas un pays de tradition chrétienne. La France est un pays de tradition collabo. Les collabos les plus infâmes se trouvent toujours dans les rangs des intellectuels. Ce sont les pires, car ils sont outillés mieux que quiconque pour comprendre les ressorts cachés de l'arbitraire et agissent au contraire pour les rendre obscurs et encore plus difficiles à combattre. Les deux années qui viennent de s'écouler nous ont fait redécouvrir l'odeur écœurante qui a empuanti la France de 1940 à I944. I.:odeur de la lâcheté, de l'opportunisme, du retournement de vestes et de la collaboration avec la terreur.
La décomposition idéologique de la gauche rïaura pas été causée uniquement par les hommes politiques, comme il e~t de bon ton de le claironner à rapproche de cette année électorale. Une partie de la gauche intellectuelle y a joué un rôle peut-être encore plus grand pour assiéger la laïcité, et en même temps étouffer toute critique
contre le religieux et l'islam.           .
Gardons le plus drôle pour la fin et écoutons Michel Serres: «Regardons les chiffres et les statistiques en face: ·le terrorisme est la dernière cause de mortalité dans le monde. Les homicides sont en régression. Le tabac, les accidents devoiture ou même les crimes liés li la liberté du port d'armes tuent bien plus que le terrorisme. Les citoyens contemporains ont une chance sur 10 million« de mourir du terrorisme, alors qu'ils ont une chance sur 7°0000 d'être tués par la chute d'un astërotde!» A ce rythme-là, statistiquement, l'intellectuel francais de gauche a 1 milliard de fois plus de chances de disparaitre de la surface de la Terre que les ragondins et les cancrelats.

La France

est 
de tradi-
tion collabo   

10/20/2016

Café de Flore, Paris...gallantrie "Lumières"

Revue de LES DERNIERS LIBERTINS, de Benedetta Craveri par Jacques de Saint Victor dans le Figaro du 13 octobre 2016, p12
Gli Ultimi Libertini, en italien: http://www.lafeltrinelli.it/smartphone/libri/benedetta-craveri/ultimi-libertini/9788845930362

Je me souviens de Zinab, dans le Figaro Magazine d'un ancienne dimanche qui finissait sa "lettre a un frere tunisien, par dire, "tu ne s'assoirerais pas dans un cafe lire Figaro Magazine le Dimanche."
(Zineb El Rhatoui,  Lettre ouverte a un candidat au djihad: http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/07/25/31003-20160725ARTFIG00019-lettre-ouverte-a-un-candidat-au-djihad-par-zineb-el-rhazoui.php )
Photo que j'ai pris de DE L'ESPRIT  DES LOIS, de Montesque, pour illustrer le texte Jacques de saint Victor, qui suit:




JACQUES DE SAINT VICTOR HACUN connaît 1e mot de Talleyrand : «Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c'est que le plaisir de vivre.» La haute société française de la fin du XVIIIe siècle 'reste l'expression d'un rare mo¬ment privilégié où le raffinement des mœurs triomphait avec celui de l'esprit. L'école marxiste n'a pas eu beaucoup de mal à souligner que cette «douceur de vivre » était ré¬servée il une petite élite, tant les disparités sociales étaient grandes, mais il n'échappera à personne aujourd'hui que le retour des gran¬des inégalités sociales n'a pas pour autant restauré ce raffinement. De Donald Trump aux oligarques rus¬ses, en passant par les magnats saoudiens, personne n'associera cette nouvelle élite à la «douceur de vivre». C'est donc bien qu'il y eut en France, de 1750 à 1789, un moment très spécifique où les élites ont dé- , véloppé un je-ne-sais-quoi magi¬!ll).e. C'est à la recherche de ce mys¬tère qu'est partie l'historienne Benedetta Craveri, spécialiste des Lumières. A partir du portrait de sept jeunes aristocrates parisiens, typiques de ce monde privilégié, . tels les ducs de Lauzun et de Bris¬sac, les comtes Louis de Narbonne, \ Joseph-Hyacinthe de Vaudreuil et L01US- Philippe de Ségur, le vicomte joseph-Alexandre de Ségur et, en¬fin, le chevalier de Boufflers, Mme Craveri nous invite à une plon -r-gée en profondeur dans la haute so-ciété du XVIIIe siècle. En évitant habilement les «ve-dettes» qui ont réussi à se forger une fausse image pour la postérité, tel Talleyrand, Benedetta Craveri nous permet de mieux comprendre cette haute aristocratie de cour qui cultrge les idées des Lumières sans imaginer ce qui pourra s'ensuivre. Brissac, l'amant de la du Barry, fi¬nira sur une pique en 1792 et Lauzun fut.guillotiné en 1798, après avoir pourtant servi dans les ar¬mées révolutionnaires sous le nom de «général Biron », tandis que les autres seront rumes ou obligés, comme les frères Ségur, à servir tous les régimes depuis Napoléon jusqu'à la monarchie bourgeoise de 1830. . Bref, pour tous, ce fut réelle¬ment la fin d'un monde. Mme Cra¬veri a eu une excellente idée de suivre la piste de ces derniers libertins, et ses portraits écrits d'une plume élégamment nostal¬gique se lisent avec plaisir. \1 Tr.o~ième voie . Onpeùtregretter qu'elle ne cher¬che pas à théoriser un peu plus le . sens de cet âge particulier de la po¬litesse qu'elle connaît fort bien et dent Monresquieu a laissé entendre qu'il s'Inscrivait comme une «troi¬sième vote» entre la vertu sévère des Anciens et les mœurs commer-ciales des Modernes. Ni' vertu ni . intérêt, l'affirmation de cette troi¬sième voie française tentait de s'appuyer sur les «manières» pour défendre un modèle de civilisation alternatif. Dès 1714, l'économie PQ¬litique triomphait cyniquement à Londres avec Mandeville. C'est déjà la victoire du monde sans charme d'aujourd'hui auquêl les aristocra¬tes français du XVIIIe siècle, disci¬ples de Montesquieu, tentèrent de s'opposer à leur façon, en retour¬nant les vices sociaux de mondanité ou de vanité propres à leur caste afin d'en faire une «barrière que les .h.ommes mettent entre eux pour s'empêcher de se corrompre », com¬me écrit Montesquieu dans De l'esprit des lois à propos de la poli- tes se (XIX, 16). Il voyait bien que, dans les nations commerciales, comme l'Angleterre ou les Provin¬ces- Unies, l'utilité l'emporterait sur la civilité, le pratique sur l'esthéti¬que. Craignant ce désenchantement de l'esprit sérieux, il en avait tiré une loi pour la France: «Laissez-lui faire 'les ohoses frivoles sérieusement, et gaiement les choses sérieuses. » C'est ce que.ne cornprendrorit ni les futurs révolutionnaires ni les fu-turs contre-révolutronrlàtres après 1796. Seuls quelques-esprits déli¬cats, comme Tocquevâlle, seront au XIXe siècle les héritiers spirituels des derniers libertins de Mme Cra¬veri. Mais la seconde révolution industrielle de la fin du XIX· siècle . balayera définitivement cette « civilisation des mœurs » .• C




10/17/2016

Shati' Tea & Felafel Shop, Gaza City, Palestine

Note du 5 pctypbre. sir Nahed Hattar, poete jordanien assassine pres d'ici, a Gaza.  J'ai appris ca dans Charlie Hebdo du 5 Octobre No. 1263 dans " la Amanivelle," de Gerard Biard, et je j'ai numerise aujourd'hui le26 octobre, attendant l'arrivee de mes bagages a domicile.



5 octobre 2016/ CHARLIE HEBDO N° 1263/5
•••••••••••••••••••••••••••••••••• •
À LA MANIVELLE
GÉRARD BIARD
            UN      ASSASSINAT           
                                   ,          
            CONTROVERSE      
            Il y a deme façons de rapporter une    
            information dans la presse. On            
            peut rester neutre et se contenter         
                       
            d'énoncer Ies faits-; ou au contraire y  
            ajouter un point de vue. Mais même en           
                       
            restant apparemment neutre, on n'est pas        
            forcément honnête. Le traitement média-         
                       
            tique de l'assassinat de l'écrivain jorda-           
            nien Nahed Hattar, abattu le 25 septembre     
                       
            sur les marches du tribunal d'Amman   
            alors qu'il se rendait à l'audience de son          
                       
            procès pour blasphème, est à ce titre  
            emblématique et révèle la veulerie plus ou       
                       
            moins sournoise dont font preuve toujours       
            plus de journalistes face au totalitarisme          
                       
            religieux et à ses manifestations diverses.           
            Résumons. Athée revendiqué, Nahed  
                       
            Hattar a publié en août dernier sur sa  
            page Facebook un dessin satirique, réalisé      
                       
            par un inconnu, titré «Seigneur des      
            -Daechtstes» et représentant un djihadiste       
            de l'Etat islamique, vraisemblablement au        
            paradis d'Allah, entouré de deux vierges         
                       
            et réclamant à un dieu qu'il tient pour un          
            domestique « du vin, des noix de cajou et"      
                       
            quelqu'un pour venir faire le ménage dans        
            la chambre». Couvert d'injures et menacé       
                       
            de mort, il a été arrêté et poursuivi pour          
            « incitation aux dissensions confession':           
            nelles» et «insulte à l'islam», sur demande        
            expresse du Premier ministre jordanien,          
            qui partage visiblement l'avis des djiha-           
            distes : qui moque Daech moque Dieu.            
            Le motif de son exécution à bout         
            portant ne fait par conséquent aucun   
            doute: c'était un vil blasphémateur.      
            Pourtant, les portraits rapides dressés
            par les médias français le lendemain de             
            son assassinat tentaient pour la plupart            
            de suggérer qu'il était d'abord bien      
            autre chose. Un journaliste «chrétien»,
                                   défenseur acharné       
            Fanatisme        de Bachar el-Assad,   
                        proche du Hezbollah,  
            religieux ou       militant de la cause      
                        palestinienne et surtout,            ,
            intoxication       surtout, un intellectuel  
            alimentaire 1     «controversé», comme            
                        l'a souligné deux          
                                   fois - au cas où le        
            lecteur aurait été distrait - Libération   
            Bref, ces biographies lapidaires sous-  
            entendaient lourdement que, outre le fait          
            que Nahed Hattar les avaient sûrement           
            bien cherchées, ses trois balles dans la            
            tête, son assassinat pourrait avoir d'autres       
            mobiles que le fanatisme religieux.       
            Les journalistes qui ont rédigé ces         
            portraits semblent déconnectés du         
            monde dans lequel ils évoluent - ce qui              
            est étonnant puisqu'ils ont la truffe en     
                        •
            permanence collée au cul de Twitter et de         
            Facebook. Ceux qui soutiennent Bachar ou    
                        •
            les Palestiniens ne se font pas systémati-           
            quement pourrir et condamner à mort sur          
                        •
            les réseaux sociaux. Ceux qui publient ou          
            signent un dessin jugé «blasphématoire»,           
                        •
            voire «choquant» ou «pas drôle», si. C'est       
            le cœur du problème, "soigneusement   •
                        •
            contourné ici. Nahed Hattar avait peut-           
            être de mauvaises fréquentations et sans          
                        •
            doute pas mal d'ennemis politiques. Mais        
            il a été assassiné, comme tant d'autres,            
                        8
                        , ,        
 , pour une satire sur l'islam. Point. Insinuer le contraire est mensonger. Autant dire
carrément qu'il a glissé dans l'escalier qui le conduisait au tribunal.
Quèlques jours après le meurtre de Nahed Hattar, le caricaturiste marocain Khalid Gueddar a demandé la protection de la police: il a aussi reçu de très expli¬cites menaces - «votre sort, c'est la mort et l'égorgement, vous êtes l'ennemi de Dieu» _ pour avoir publié le même dessin sur F'acebook. Que lira-t-on, qu'entendra¬t-on s'il s'ajoute sur la liste sans fin des victimes du fanatisme islaxniste? Qu'il avait mangé des moules pas fraîches la veille de sa mort? Que lui aussi était «controversé», souligné trois fois?
C'est une chose de ne surtout pas vouloir faire d' « amalgames)) dans un contexte où le débat sur l'islam est sorti de la sphère rationnelle - désormais, il hystérise ou il tétanise. (j'en est une autre de refuser de nommer clairement des tueurs et de reconnaître qu'ils assassinent au nom d'une idéologie politico-religieuse totalitaire qui séduit de plus en plus de
"soldats », partout dans le monde. C'est permettre qu'ils tuent encore et encore.




CaNote du 17 octobre:
 m'a pris un peu de temps pour comprendre le couverture de Charlie Hebdo cette semaine.
It took me awhile to understand the Cover of Charlie Hebdo this week.
Apparement Zemmour a dit qu'il respectait les Kamikazes suicidaires du "Califat" de l'Etat Islamique--dans un entretien la semaine derniere--et donc Coco et L'Equipe de Charlie, qui respectent l'aspet Provokateur tout de meme, lui disent, "vas-y, soyez un Homme et suicide-toi comme les Kamikazes suicidaires de ISIS"
Apparently Zemmour said that he respected the suicide bombers of the "Caliphate" of the Islamic State-in an Interview last week-and Coco and the satirists at Charlie Hebdo, while respecting the provocatve aspect of things, say to him, "go ahead, be a man and suicide yourself like the suicide bombers of ISIS"